Les technologies numérique apportent-elles réellement un bénéfice environnemental dans le secteur de la mobilité et des transports ?
Décryptons ensemble l’étude “IT4Green, évaluation environnementale des effets directs et indirects du numérique pour des cas d’usage” en faisant un focus sur le thème de la mobilité et des transports.
A propos de cette étude
Ce rapport est une commande interministérielle et vient en réponse aux diverses injonctions concernant les technologies numériques et leur éventuelle contribution à la réduction de l’empreinte carbone nationale.
C’est une première publication qui propose une analyse « qualitative », et nous travaillons déjà à évaluer « quantitativement » un peu moins de 10 cas d’usage, à l’aide d’une approche par analyse de cycle de vie conséquentielle. Ces résultats chiffrés seront progressivement dévoilés, au 4e trimestre 2025 et au 1er trimestre 2026.
Voici le lien direct vers l’étude téléchargeable gratuitement :
Focus mobilité et transports
Cas d’usage : Suivi d’actifs appliqué à la gestion de flotte
Enjeux :
- En 2019, les poids lourds et les véhicules utilitaires légers (principales sources d’émissions de gaz à effet de serre du transport de marchandises) ont émis 56 Mt de CO2eq, soit 42 % des émissions du secteur des transports et 13 % des émissions nationales de GES.
- L’asset tracking permet un suivi en temps réel des véhicules et des équipements, améliorant l’efficacité, la sécurité et la rentabilité des opérations de fret. Les entreprises peuvent optimiser leur plan de transport et assurer un suivi des livraisons.
Effets environnementaux positifs escomptés :
- Réduire le trafic et les impacts liés au fret par l’optimisation des km parcourus et de la consommation d’énergie associée et du taux de remplissage de manière relative + éviter la production de nouvelles marchandises abîmées, perdues ou de véhicules volés.
- Ces gains sont fortement dépendants du contexte d’implémentation de la solution.
Effets rebond à anticiper :
- Les optimisations du fret participent de manière indirecte à l’augmentation de la production de biens et services permis par une optimisation des coûts de transport ;
- Des effets rebond liés à la décongestion des routes ont été documentés dans la littérature, une baisse de la congestion rendant plus attrayant les trajets en voiture.
Synthèse
On note des enjeux transversaux dans le secteur du transport comme la question de la biomasse et de biodiversité pour produire des biocarburants et une évolution des infrastructures de transport qui a pour conséquences la réduction des stocks de carbone (forêt, sols de prairie, etc.), l’altération des propriétés écologiques des sols et la réduction des surfaces d’habitat naturel.
Le numérique doit permettre de faciliter la mutualisation des véhicules individuels via des plateformes de mise en relation et de réservation (covoiturage, autopartage). Il doit favoriser le report modal vers des modes de transport faiblement impactant en facilitant l’information voyageur et la gestion de flotte de véhicules pour les fournisseurs de solutions.
Le numérique est également censé permettre d’éviter une partie des déplacements en rendant accessible des activités qui s’appuient sur des plateformes de réservation, d’achat, ou permettant le travail à distance.
Enfin, il est censé permettre l’optimisation des impacts des trajets par l’optimisation des parcours (via la géolocalisation et la gestion de flotte) et/ou l’ajout de systèmes embarqués (permettant la maintenance prédictive et l’optimisation des consommations, etc.).
Un ensemble d’effets participant également à la baisse de la congestion routière et des besoins en infrastructures routières.
Et ensuite ?
Dans le deuxième volet de cette étude, à paraître en 2025, nous publierons des résultats quantifiés relatifs à l’utilisation du numérique dans le cas d’usage de maintenance prédictive des pneumatiques.
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