Vous avez ouvert les 3675 pages du rapport publié par le GIEC lundi ? Nous oui ! Et alors, quels rôles pourraient jouer le numérique et l’IoT face aux risques climatiques ?
Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) vient de publier le 28 février 2022 la deuxième partie de son 6e rapport, concernant les impacts, les vulnérabilités et l’adaptation face au changement climatique.
Nous avons fait une lecture rapide du résumé technique et un scan du rapport complet avec un regard particulier sur les rôles que pourraient jouer le numérique en général et l’IoT en particulier.
Nos apprentissages
1er apprentissage. Les termes “numeric”, “digital” ou “software” n’apparaissent pas dans les 96 pages du résumé technique : les grands domaines d’adaptation correspondent à des activités qui sont en premier lieu structurellement physiques (notamment liées à la gestion de l’eau) et sociologiques. Le rapport complet (3675 pages) précise toutefois que le numérique est une infrastructure intersectorielle importante de notre civilisation. Et que les simulations numériques sont des outils efficaces pour la compréhension des phénomènes et pour la mise en place d’amélioration de certaines activités-clés, telles que les pratiques agricoles.
2e apprentissage. L’IoT est envisagé dans des cas très précis tels que les ‘smart grids’ (réseau intelligent de distribution d’électricité ) ou encore l’agriculture de précision. Mais le rapport soulève de potentiels effets négatifs sur les Objectifs de Développements Durables (augmentation des inégalités sociales, raciales et salariales, inégalité des conditions de travail, perte net d’emplois pour les personnes au niveau d’éducation les plus bas, surveillance accrue par les employeurs).
3e apprentissage. Les stratégies les plus efficaces pour l’adaptation sont celles qui sont multisectorielles, qui améliorent le bien-être humain et qui adressent notamment les inégalités sociales et l’accès à l’information pour les populations les plus vulnérables. Tout ce que le numérique peut rendre possible en somme, s’il est utilisé avec raison.
Chez Mavana nous avons pour habitude d’évaluer les projets de nos clients sur 4 dimensions (technique, économique, environnementale et sociale). Ce rapport de l’ipcc en introduit 2 autres : géophysique et institutionnel. Gageons que de nombreux acteurs de l’IoT s’empareront de ces apprentissages pour penser et repenser leurs cas d’usage. Et pour ainsi s’inscrire dans ces scénarios d’adaptation.
Les liens utiles
Pour lire le résumé pour décideur (en anglais) : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/downloads/report/IPCC_AR6_WGII_SummaryForPolicymakers.pdf
Le rapport technique est ici : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/downloads/report/IPCC_AR6_WGII_TechnicalSummary.pdf
Le rapport complet se trouve là : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/downloads/report/IPCC_AR6_WGII_FullReport.pdf
Notre constat sectoriel : le numérique et l’IoT ne peuvent pas nous aider à limiter les risques climatiques… mais ils peuvent contribuer positivement en nous aidant à développer nos connaissances actuelles…
… et en facilitant des améliorations sur des domaines critiques tels que l’irrigation des sols, la distribution d’énergie ou la gestion des consommables périssables.
Toutefois, leur utilisation peut augmenter les inégalités sociales et stimuler des effets rebonds !
Contactez-nous pour discuter de votre projet en détails, nous serons ravis d’en discuter.
Objectifs de développement durable
Le thème de cet article répond aux ODD suivants :
=> 9. Industrie, innovation et infrastructure
=> 13. Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques