9 janvier 2024

Passer à l’action – Interview de Jean-François pour Radio TER

Du 9 au 12 décembre 2023, à Toulouse, pour sa 4e édition, l’association “Planet’Rse” organisait l’événement “Act for climate”. Trois jours pour questionner la responsabilité sociétale des entreprises. Le changement climatique, les conditions de la relocalisation, la décarbonation au niveau local ont été présents tout au long de ces journées. 

A suivre, une interview de Jean-François Pinson, associé co-fondateur chez Mavana, en charge du développement commercial. Merci à Radio Ter.

Nous accompagnons les entreprises dans leur stratégie bas-carbone, en privilégiant une utilisation à bon escient du numérique. Notre activité principale est de faire du conseil environnemental et numérique. Nous commençons généralement par de la sensibilisation pour les entreprises qui en ont besoin (Fresque du climat, Atelier 2tonnes, Fresque du numérique… et des ateliers que nous avons conçus).  

Ensuite vient le temps de l’évaluation afin de savoir où se situe l’entreprise par rapport à son impact. Nous pouvons réaliser un bilan carbone par exemple, ou une analyse de cycle de vie dans le cadre d’un projet d’écoconception. Tout cela peut être subventionné par BPI France qui accompagne les entreprises de taille intermédiaire à amorcer un mouvement dans cette démarche. Une fois que l’évaluation est réalisée, nous pouvons identifier les points chauds, là où il faut agir. Nous allons alors recommander des solutions numériques adaptées au besoin de l’entreprise. 

Oui, par exemple. Cela peut également concerner d’autres solutions, pour économiser les déplacements par exemple. Tout le monde connait la visioconférence. Il peut également y avoir des outils de télémaintenance ou de télésurveillance de bâtiments pour agir à distance. Ces outils numériques peuvent permettre d’éviter des déplacements et économiser de la matière ou de l’énergie. 

Uniquement dans le conseil. Nous avons également construit un catalogue qui référence les solutions du marché. Nous ne les développons pas, nous ne prenons pas de marge dessus. Mais nous mettons ce catalogue à disposition pour aider les entreprises à limiter leurs impacts. 

En partant de l’impact moyen des entreprises, le transport est un sujet qui ressort. Un certain nombre d’actions peuvent être mises en place : covoiturage, écomobilité… Le sujet des bâtiments a également un impact fort. C’est la deuxième source en France au niveau de l’impact environnemental. Comment limiter les bâtiments à l’heure du télétravail, du flex office ? Comment utiliser différemment les bâtiments ? 

Suivant où en sont les entreprises, le conseil va être orienté plutôt au niveau de la sensibilisation, de l’évaluation ou de l’accompagnement au déploiement de projet et à l’acceptation de ces nouvelles technologies en interne. Il est important que ces projets soient acceptés en interne. Si les projets sont déployés sans être utilisés, l’impact sera alors négatif. 

Il existe des outils écoconçus, qui se placent dans une démarche d’Analyse de Cycle de Vie d’un produit. Cela permet d’analyser comment il est conçu, quelles technologies sont utilisées, comment il est hébergé, quelle est la pratique de collecte des données. Certains outils peuvent avoir cette démarche. On parle alors de GreenIT, c’est de l’informatique de télécommunication qui a été écoconçu pour limiter son impact. 

La mutualisation, l’open source va dans cette démarche responsable. Essayer d’avoir des logiciels communs plutôt que chacun redéveloppe quelque chose de son côté, en multipliant les ressources nécessaires, pour l’hébergement par exemple. 

Earth fait référence à la planète. L’idée est de prendre soin de la planète, notre maison commune. Il y a aussi l’aspect international, en anglais. Nous sommes à l’aise pour travailler avec des pays anglophones. On a déjà travaillé sur plusieurs projets en Amérique du Nord par exemple. 

Et Mavana est un mot malgache. Madagascar est un des premiers pays touchés par le changement climatique. C’est un mot qui ne veut rien dire tout seul, mais associé au mot “vert” (“maintso”), il prend tout son sens. Pour nous, c’est un peu la même chose avec l’IT. Si on fait de l’IT pour faire de l’IT, cela n’a pas vraiment de sens. Par contre, associé à l’environnement, cela prend tout son sens. C’est la logique qui se cache derrière ce nom.  

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