13 février 2025

IT4Green : évaluation environnementale des effets du numérique pour l’industrie

Si vous suivez cette page depuis quelques temps, vous le savez. On ne va pas vous l’apprendre… Le numérique a un impact environnemental et social à ne pas négliger.

Le volet prospectif de l’étude ADEME sur l’impact du numérique en France montre que, sans changement, l’empreinte carbone du numérique pourrait augmenter de 45 % d’ici à 2030 par rapport à 2020.

Et si le numérique peut être utile pour réduire l’empreinte environnementale de nos activités, il faut pourtant l’utiliser avec tempérance et modération.

A propos de cette étude

Ce rapport est une commande interministérielle et vient en réponse aux diverses injonctions concernant les technologies numériques et leur éventuelle contribution à la réduction de l’empreinte carbone nationale.

C’est une première publication qui propose une analyse « qualitative », et nous travaillons déjà à évaluer « quantitativement » un peu moins de 10 cas d’usage, à l’aide d’une approche par analyse de cycle de vie conséquentielle. Ces résultats chiffrés seront progressivement dévoilés, au troisième trimestre 2025 et premier trimestre 2026.

Nous vous proposons aujourd’hui de mettre en lumière quelques cas d’usage dédiés à l’industrie.

Focus industrie

La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) repose sur système informatique permettant de superviser les équipements installés dans un bâtiment. Elle intègre en général une combinaison de processus automatisés et de pilotages humains. La GTB nécessite une collecte en quasi temps réel de données, via des capteurs installés sur les équipements (mesure de consommation, état de fonctionnement…) et sur le bâti (mesure de température,  d’humidité, de luminosité, de mouvement…).

Cas d’usage : Gestion du chauffage et du refroidissement au moyen d'un système de GTB sur des sites industriels

Effets environnementaux positifs escomptés :

  • baisse des consommations d’énergie
  • réduction des consommations de ressources
  • gestion améliorée de l’effacement pour les usines possédant des équipements générateurs d’électricité

Autres effets anticipés :

  • optimisation de la sécurité et des processus industriels
  • effets rebonds directs et indirects (réallocation des gains économiques)
  • risques d’interopérabilité et obsolescence provoquée
  • amélioration du confort thermique
  • besoins supplémentaires de formations

Conclusion

Le concept d’industrie du futur repose majoritairement sur la logique de numérisation de l’industrie. Les principales solutions numériques identifiées et déployées concernent l’amélioration de l’efficacité des procédés, l’automatisation de la production et la maintenance prédictive.

Mais le numérique n’apparaît pas comme une composante majeure de la transition du secteur au regard des leviers environnementaux identifiés.

La numérisation des activités industrielles est souvent un moyen de produire des gains de productivité menant à des effets rebond directs.

Les potentiels gains environnementaux permis par les optimisations de production sont souvent le résultat d’un empilement de solutions numériques et de briques technologiques de l’industrie 4.0 déployées à l’échelle d’un site, complexifiant ainsi l’identification d’une solution en particulier comme la cause principale des gains environnementaux.

L’opacité du secteur lié notamment aux problématiques concurrentielles, et le fait que les solutions sont très spécifiques à un secteur ou à une entreprise donné permet difficilement d’éclaircir et de généraliser la pertinence du numérique dans les cas d’usage identifiés au niveau du territoire. Aucun cas d’usage ne réunit les conditions nécessaires en termes de faisabilité pour une quantification des effets directs et indirects basés sur des données primaires. Toutefois, le cas d’usage de la GTB a été retenu pour faire l’objet d’une étude simplifiée de par son déploiement dans tous les secteurs industriels.

Et ensuite ?

Nous aborderons les autres secteurs bien vite sur cette page (Agriculture, Energie, Industrie, Mobilité et transport, Bâtiment, Ville et collectivités).

Nous remercions chaleureusement l’équipe du projet IT4Green avec qui nous avons travaillé sur cette étude : Julie Delmas-Orgelet (DDemain), David Ekchajzer (Hubblo), Laurent Eskenazi (Hubblo), Erwann Fangeat (Ademe Alt Impact), Eric Fourboul (Hubblo), Kelly Le Goff (Mavana), Fabienne Lefèvre (Mavana), Gillo Malpart (Mavana), Gauthier Roussilhe.

N’hésitez pas à les suivre aussi, ils partageront également d’autres enseignements intéressants sur leurs pages respectives

Si vous souhaitez accéder à d’autres focus, cliquez sur l’image dédiée.

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