Saviez-vous que Julie est une ancienne éditrice de livres illustrés ? Oui, vous savez… des livres en papier avec une couverture en carton, des pages qui ont du grain et du poids, et tout et tout. Pour elle, les termes comme “marquage à chaud”, “pantone”, “tranchefile” ou “ISBN” sont tout sauf des gros mots et elle peut vous parler de vernis sélectifs avec des étoiles dans les yeux. Sa maison ressemble à une vraie bibliothèque municipale et sa collection de livres est probablement sa possession matérielle qui lui est la plus précieuse (ne vous avisez pas de tâcher un de ses livres avec un doigt un peu gras, elle vous le pardonnerait difficilement 😱).
Alors, autant le dire clairement : lorsque l’on évoque le sujet des liseuses électroniques, Julie fait des réactions épidermiques.
Et, étonnamment, nous avons été sollicités à plusieurs reprise sur le sujet dernièrement. Il faut dire que, selon un rapport publié par l’ARCEP en 2022, 17% des personnes interrogées déclaraient lire des livres sur des écrans numériques (avec une moyenne de lecture d’environ 4 ou 5 livres par an).
Fort heureusement, nos partenaires Julia Meyer (ADEME), Tom Nico (I Care, désormais Arcep) et Alexis Burguburu (I Care) ont participé à la publication d’une étude fin 2022 concernant l’évaluation de l’impact environnemental de la digitalisation des services culturels1. Nous vous proposons donc d’y revenir, histoire d’évaluer si l’amour du livre papier reste quelque chose de vertueux.
Fin du suspens : commençons par la conclusion
Les résultats sont assez clairs : pour la grande majorité des gens, la lecture de romans sur une liseuse électronique comporte un impact environnemental plus important que la lecture de romans en format papier !
Pour être plus précis : la fabrication d’une liseuse électronique2 émet autant de gaz à effet de serre qu’une cinquantaine de romans papier de taille moyenne (300 pages). Cela veut dire que ce n’est qu’une fois que vous aurez lu 50 romans sur la même liseuse que l’on peut commencer à considérer que l’impact carbone de votre lecture électronique est plus faible que vos rangées de bouquins. Et lorsque l’on sait qu’un français lit en moyenne 5 livres par an3, il faudrait que votre liseuse dure un minimum de 10 ans avant d’être “rentable” d’un point de vue environnemental (elle a le temps de tomber en panne ou être sujette à de l’obsolescence avant cette date…).
Et il ne s’agit là que de l’impact carbone ! Si on s’intéresse aux minéraux et aux métaux, le vainqueur du match est incontestablement le livre papier : il faudrait lire plus de 40 bouquins par an pour que la liseuse commence à présenter un impact moindre sur ces ressources critiques. Même Julie n’en est plus là ! (bon… elle en lisait plusieurs centaines par an du temps où elle était éditrice).
En vrai il y a différentes sortes de livres. De quoi parle-t-on ici ?
Il existe de nombreux types de livres, certains sont en grand format, d’autres sont magnifiquement illustrés, certains possèdent des vernis sélectifs ou une couverture cartonnée… Tout l’art du travail des éditeurs et des fabricants est de créer l’objet le plus agréable possible pour offrir une expérience de lecture complète, pour que la coquille serve au mieux au texte qu’elle renferme.
Dans le cadre de cette étude, pour comparer la version numérique « e-book » à la version papier, les auteurs ont choisi d’examiner ce qu’ils appellent un “format roman” (que nous interprétons de manière plus précise comme “roman grand format à couverture souple”) . L’intérêt est que ces deux formats offrent un service similaire avec peu d’images et un nombre de pages relativement stable. Pour les besoins de l’étude, un roman de 300 pages a été sélectionné, ce qui représente un livre de taille moyenne, pour un tirage moyen de 5000 exemplaires. Cependant, reconnaissons que le nombre de pages et le nombre d’exemplaires sont plus pertinents pour la version papier que pour la version numérique. Le nombre de pages peut également être interprété comme un total de 80 000 mots, soit environ 266 mots par page.
Et pour les Julie qui nous lisent (autrement dit, les “professionnels de l’édition”), nous reportons les détails du roman “type” étudié dans les notes en fin d’article4.
Comment ces évaluations ont-elles été établies ?
Comme souvent, les auteurs de cette étude ont mené l’évaluation des impacts environnementaux en s’appuyant sur l’Analyse de Cycle de Vie (norme ISO 14040-44). Dans cette approche, les impacts environnementaux sont étudiés et répartis (on dit qu’ils sont “attribués”) pour chaque étape du cycle de vie, en fonction des acteurs mis en jeu, des flux d’énergie et de matières.
Pour chaque élément, les étapes du cycle de vie suivantes ont été considérées dans la modélisation :
Production : production des matières premières (papier, encres… pour le livre papier |
composants électroniques pour les équipements) et assemblage du produit fini ;Transport : emballage et distribution du produit fini vers le consommateur ;
Utilisation : consommation d’énergie lors de l’utilisation ;
Fin de vie : gestion de la fin de vie (recyclage, incinération, mise en décharge, réutilisation).
Extrait de l’étude “Évaluation de l’impact environnemental de la digitalisation des services culturels”1
Et, comme pour toute analyse environnementale qui se respecte, l’étude porte sur une fonction et non sur un produit, et la référence prise ici est “lire un roman de 300 pages en France en 2020”. Cette fonction de référence est dénommée dans le suite de cet article “unité fonctionnelle”.
La définition d’une unité fonctionnelle vise à fournir une référence permettant de quantifier les différentes données des systèmes étudiés. Son objectif principal est permettre la comparaison des résultats d’ACV de différents services (dans notre cas, la lecture sur livre papier ou la lecture sur liseuse électronique), même si leurs composantes diffèrent. Par exemple, la lecture sur liseuse implique la modélisation d’un réseau et d’un centre de données, des éléments qui ne sont pas pertinents pour la lecture sur un livre papier.
Les résultats
Selon les résultats de l’étude, le scénario du livre papier a un impact environnemental moins important que les autres scénarios étudiés, quel que soit l’indicateur considéré. Cependant, ces résultats dépendent fortement des hypothèses sur le nombre d’utilisations du livre ou de la liseuse tout au long de leur durée de vie, qui peuvent varier considérablement d’un utilisateur à l’autre.
A titre d’exemple, en considérant qu’un livre papier ne sera lu qu’une seule fois avant d’être détruit (bouuuuh !), l’impact sur le changement climatique de la lecture du roman papier est d’environ 0.9 kgCO2e, ce qui est plus de deux fois moins impactant que la lecture du même roman sur une liseuse (dans l’hypothèse où la liseuse est utilisée pour lire 4 à 5 livres par an, pendant 5 ans !).
En tenant compte des hypothèses de l’étude (qui considère qu’un même livre sera lue à deux reprises pendant le cours de sa vie), la lecture du roman papier est réduite à 0,45 kg CO2 eq (ce qui équivaut aux émissions de gaz à effet de serre d’environ 8h de visio-conférence ou à environ 14 épisodes de Game of Thrones en streaming, selon impactCO2.fr).
Lorsque l’on examine de plus près l’étude du livre papier et que l’on prend en compte les indicateurs environnementaux autres que le changement climatique, nous constatons que l’étape de production est la plus importante en termes d’impacts environnementaux pour tous les indicateurs étudiés, représentant plus de 70% des impacts totaux. Cette étape comprend la production de papier, l’impression et l’assemblage du livre. La production de papier est la sous-étape la plus impactante, représentant plus de 80% des impacts totaux pour tous les indicateurs étudiés.
Les indicateurs environnementaux considérés pour cette étude sont le changement climatique, l’acidification, les particules fines, les ressources minérales et métalliques, l’écotoxicité de l’eau douce, les radiations ionisantes et la consommation de ressources en eau.
Combien de romans lire pour que la liseuse devienne l’option la moins impactante sur le changement climatique ?
Nous introduisons ici la notion de point de bascule, c’est-à-dire une analyse où l’on modifie quelques paramètres de scénarios alternatifs, afin de déterminer à partir de quel moment une option devient plus avantageuse que l’autre en termes d’impacts environnementaux. Par exemple, dans le cas de la comparaison entre un livre papier et une liseuse électronique, le point de bascule correspond au nombre d’utilisations de la liseuse nécessaire pour que ses impacts environnementaux totaux soient inférieurs à ceux du livre papier. Au-delà de ce point de bascule, la liseuse est considérée comme étant plus écologique que le livre papier. Le calcul du point de bascule prend en compte les impacts environnementaux de chaque option sur l’ensemble du cycle de vie, y compris la production, l’utilisation et la fin de vie. Il est important de noter que le point de bascule peut varier en fonction des hypothèses et des données utilisées dans l’analyse de cycle de vie.
Support de lecture numérique
Liseuse
Point de bascule vs usage unique du livre papier
10 lectures par an
Point de bascule vs 2 utilisations du livre papier
20 lectures par an
Point de bascule vs 5 utilisations du livre papier
50 lectures par an
Souvenez-vous que nous disions en début d’article qu’il fallait lire 50 livres sur la même liseuse pour qu’elle commence à devenir moins impactante que les livres de votre bibliothèque : cela correspond au “point de bascule vs usage unique du livre papier” pendant 5 ans. Par contre, si l’on prend en compte la possibilité que les livres papier soient achetés ou vendus d’occasion, ou prêtés à plusieurs reprises, les conclusions de l’analyse de cycle de vie peuvent changer. En effet, l’impact environnemental du livre papier est divisé par deux s’il est utilisé deux fois, par cinq s’il est utilisé cinq fois, et ainsi de suite.
Et si l'on utilise une tablette qui sert aussi à autre chose, c’est mieux ?
Ah là, on voit qu’un membre de la famille Tatillon a débarqué dans la conversation et vient chercher des réponses plus précises. En effet, si l’impact carbone d’une tablette est plus élevé que celui d’une liseuse de manière absolue sur l’ensemble du cycle de vie (62 kgCO2e pour la tablette vs 45 kgCO2e pour la liseuse selon cette étude), le scénario de lecture du livre sur tablette peut s’avérer, dans certaines conditions, plus faible que la lecture sur liseuse (0.90 kgCO2e contre 2.07 kgCO2e pour la tablette). Mais pourquoi donc ce paradoxe ?
Nous abordons en fait ici un sujet subtile mais important, clé d’une analuse de cycle de vie bien faite : l’importance du périmètre et des hypothèses prises pour l’analyse. Et pour expliquer ce paradoxe, il nous semble intéressant de revenir sur le concept d’analyse de cycle de vie dite « attributionnelle » ou (ACV-A).
Les paragraphes suivants relatent des notions un peu complexes, principalement à destination des membres de la famille Tatillon. Si vous ne pensez pas en faire partie, vous pouvez vous rendre directement au paragraphe « Point de bascule pour la tablette ».
Analyse de cycle de vie attributionnelle
Pour établir les estimations d’impacts, l’analyse de cycle de vie s’appuie traditionnellement sur une liste de composants et de procédés qui constituent l’inventaire de l’unité fonctionnelle (ici, l’unité fonctionnelle est “lire un roman de 300 pages”). Pour établir l’ACV-A de cette fonction “lire un roman de 300 pages”, nous décomposons tous les composants et les procédés qui lui sont nécessaires, dans le but d’identifier leurs contributions respectives à chaque étape du cycle de vie. Par exemple, pour la lecture sur livre papier, les étapes identifiées sont la production de matières premières, l’impression, l’assemblage, l’emballage, le transport en point de vente, l’utilisation, et la fin de vie.
Une fois cette décomposition effectuée, nous attribuons les impacts de chaque composant (papier, encre, etc.) et procédé (impression, découpe, collage, etc.) à chaque étape du cycle de vie en fonction de leur contribution relative. Cette attribution, ou “allocation”, est établie pour chaque élément de l’inventaire et pour chaque étape de cycle de vie, et donne son nom à cette méthode d’Analyse de cycle de vie “attributionnelle”. Notons que l’approche attributionnelle ne prend pas en compte d’éventuels effets de changements futurs ou de décisions alternatives.
L’influence de l’unité fonctionnelle et des “fonctions” rendues par la tablette.
En réalité, la réponse au paradoxe mentionné plus haut tient en un critère très simple : considérons-nous que la tablette est “dédiée” à la lecture, ou peut-elle être utilisée pour d’autres fonctions ?
Dans le premier cas, une ACV-A attribuerait l’ensemble des impacts de la tablette à l’activité de lecture. Dans le second, il semble judicieux de n’allouer à la lecture d’un roman qu’une fraction de l’impact total de la tablette (puisque celle-ci est également utilisée pour envoyer des emails, jouer à des jeux vidéos ou même lire cet article hyper intéressant !). Pour cela, les impacts sont ramenés par unité fonctionnelle (lire un livre) en divisant par la durée de vie [ans] et l’intensité d’usage [livre/an ou h/an].
Et cette dans cette attribution “partielle” que se joue le résultat de l’évaluation environnementale, ainsi que les conclusions qui y font référence !
Lire un roman de 300 pages, différents résultats en fonction du support physique
Livre papier (2 utilisations)
4,45 KgCO2eq.
Liseuse (4.5 livres an)
2,7 KgCO2eq.
Tablette multi-fonction (4.5 livres / an)
0,91 KgCO2eq.
Tablette dédiée à la lecture (4,5 livres/an)
4,43 KgCO2eq.
Cette comparaison montre qu’à usage égal (mono-fonction, uniquement dédiée à la lecture), l’utilisation d’une tablette serait pire environnementalement parlant que l’utilisation d’une liseuse, mais qu’une lecture de roman, combinée à d’autres usages, semble moins impactant que l’utilisation d’une liseuse dédiée.
Points de bascule pour la tablette (pour l’impact carbone uniquement)
L'étude prend-elle vraiment tout en compte ?
Puisque l’unité fonctionnelle concernait la lecture du roman, l’étude met de coté certains aspects bien matériels. Par exemple, parce que Julie possède bien plus que 50 romans, elle a du acquérir également une deux trois beaucoup de bibliothèques !
Pour obtenir une vue un peu plus complète des incidences de la lecture (on parle “d’effet d’induction”), il conviendrait de prendre en compte l’impact environnemental de la bibliothèque physique pour le roman papier. Il faudrait alors choisir une unité fonctionnelle différente (par exemple “posséder et lire 50 romans de 300 pages en France en 2020”).
Par ailleurs, à l’occasion d’un projet que nous menons pour l’ADEME concernant les bases de données environnementales, Benjamin Ninassi de l’INRIA a récemment exprimé sa frustration de ne jamais voir considérés les services annexes aux contenus audiovisuels, tels que les données stockées pour la personnalisation des profils, les algorithmes de recommandations de lecture, etc. En réalité, il en va de même pour la lecture de romans papier. Par exemple, Julie va toujours chez la même libraire. Parce que cette libraire la connaît et pourra lui faire des recommandations de lecture. L’activité de lecture de Julie comporte donc des activités annexes telles que le déplacement en la librairie, les recommandations par la libraire, etc.
Et l’impact carbone est-il réellement le seul critère important ?
L’impact carbone est très important, certes, mais il n’est pas le seul facteur environnemental à prendre en compte ! La consommation de ressources minérales et métalliques est un enjeu majeur pour les objets numériques. En comparant la consommation de ressources d’une liseuse électronique à celle de la lecture de livres papier neufs (utilisés une seule fois), l’impact de la liseuse sur les ressources n’est compensé qu’à partir de 210 livres lus (contre 50 quand on ne se concentre que sur l’impact carbone).
Et puis, les amoureux du livre vous diront que l’objet “livre” offre d’autres avantages, plutôt d’ordre psychologique et sociologique, tels que le plaisir sensoriel de tenir l’objet dans ses mains, le plaisir anticipé de l’achat ou encore l’excitation qui monte en attendant le bouquin commandé dans la librairie du coin. Et on ne parle même pas du plaisir d’offrir ou de prêter un livre. Toutes ces relations avec le livre disparaissent dès lors qu’il se “dématérialise”.
Après… que ce soit avec un roman papier ou une liseuse, il reste l’impact sur le sommeil… (quoi ? ça ne vous est jamais arrivé d’être écrasé de fatigue mais de vouloir continuer “juste un chapitre de plus ” ? )
Quelques recommandations avant de partir
- Si un utilisateur a déjà acheté une liseuse électronique, il est préférable de l’utiliser plutôt que d’acheter des livres neufs pour maximiser son “amortissement environnemental”.
- Pour prolonger la durée de vie de la liseuse, il est recommandé d’utiliser des protections telles qu’un verre trempé et une coque de protection.
- De plus, pour économiser la batterie, il est conseillé de mettre l’appareil en mode avion après avoir téléchargé le fichier ebook et de désactiver le rétroéclairage s’il n’est pas nécessaire.
Une dernière énigme pour la fin
Dans les hypothèses faites pour l’étude, les auteurs considèrent que la lecture d’un roman de 300 pages prend un peu moins de 6h15 de lecture. Considérant que le roman est à votre chevet et que vous le lisez le soir à la lumière d’une ampoule de 60W, quelle est, de la fabrication du livre et de son utilisation, la phase de votre lecture qui présente le plus d’impact ?
Sources :
1 Évaluation de l’impact environnemental de la digitalisation des services culturels , avec la revue critique de nos amis Eric Fourboul et Laurent Eskenazi de Hubblo, ainsi que Etienne Lees-Perasso (TIDE),
2 l’étape de production de la liseuse a été modélisée à l’aide de données directement collectées auprès du producteur Rakuten Kobo sur le modèle de leur liseuse eBook Kobo Clara HD 8 Go, avec une hypothèse de fabrication à Taïwan. La durée de vie considérée dans cette étude pour les équipements électronique est de 5 ans.
3 Nombre de livres lus en France 2023 | Statista
4 description du roman papier modélisé :
Deux types de papier sont identifiés, un papier pour le corps du livre, où le roman est imprimé, et un papier pour la couverture. Le corps du livre est imprimé sur du papier non couché, de faible grammage. Il est considéré que les fibres de papier sont recyclables plusieurs fois mais pas indéfiniment. Selon le type de bois, une feuille de papier peut être recyclée entre 5 et 7 fois avant de trop perdre en qualité. Pour cette étude il est donc considéré qu’un taux de 16,7% de fibres vierges sont incorporées afin de garder une certaine qualité en papier (Konstantas et al. 2018). […]
La couverture du livre est imprimée sur du papier couché, de grammage plus élevé. Dans cette étude, il est considéré que la couverture est exclusivement produite à partir de papier vierge […]
De l’encre est également utilisée afin d’écrire le texte. Il est considéré que pour un roman de 300 pages, 12,4 g d’encre sont nécessaires (Konstantas et al. 2018). […]
Le pigment utilisé pour l’encre est du noir de carbone, impliquant une impression en noir et blanc uniquement. Cette hypothèse peut être considérée comme une limite pour l’impression de la couverture du livre, souvent colorée. […]
8 pages peuvent être imprimées par plaque gravée. Le texte d’un roman étant considéré imprimé entièrement en noir, 38 plaques sont nécessaires pour 300 pages (nombre entier). En ce qui concerne la couverture, il est supposé que l’impression est réalisée en couleur (quadrichromie) et une plaque par couleur est nécessaire. La couverture d’un livre comprenant 2 pages, 4 plaques sont nécessaires. Au total, pour un livre de 300 pages, 42 plaques sont nécessaires. Enfin, une plaque est utilisée pour imprimer plusieurs fois le même livre. Il est considéré dans cette étude qu’une plaque permet en moyenne l’impression de 5 000 livres. […]
il est considéré qu’un roman de 300 pages est transporté dans une boîte en carton de 49,7 g
Gillo Malpart
Conseil des affaires | IoT | ACV
Bilan Carbone® | Management