2 juin 2022

Ce que dit le GIEC à propos des objets connectés

Cet entretien fictif entre Mavana et les membres du rapport du GIEC – personnifié sous le nom de Dr GIEC – est inspiré du contenu du Volet 3 du 6e rapport du GIEC, sorti en 2022. Pour rappel, le Volet 1 relate des connaissances scientifiques sur le changement climatique, le Volet 2 se concentre sur ses impacts, notre adaptation et nos vulnérabilités, tandis que le Volet 3 a pour objet les stratégies qui nous permettraient d’en atténuer les effets.

Mavana : Docteur GIEC, bonjour !
Dr GIEC : Bonjour !
Mavana : En introduction à cette discussion, pourriez-vous vous présenter brièvement ?
Dr GIEC : Nous sommes le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, composé de 195 états à l’heure de la rédaction de notre dernier rapport. Cela fait plus d’une trentaine d’années que nous étudions les publications scientifiques et techniques du monde entier pour évaluer l’état des connaissances sur le changement climatique. L’objectif est de réaliser cette étude de la manière la plus exhaustive et la plus neutre possible, afin d’identifier les façons d’atténuer le changement climatique et de nous y adapter. Si vous nous découvrez seulement, n’hésitez pas à allez faire un tour sur notre site Internet1 pour en savoir plus.
Mavana : 195 états ? Rien que ça ! Les réunions d’équipe ne doivent pas être faciles à organiser… Quelle est la contribution de la France dans tout ça ?
Dr GIEC : Comme tous les états constituant notre groupe, la France a délégué quelques experts qui ont contribué soit à l’analyse, soit à la rédaction, à la correction ou au pilotage des rapports. Pour le troisième volet de notre dernier rapport (le sixième en 34 ans), c’est-à-dire celui qui s’intéresse aux méthodes pour atténuer les effets du changement climatique, les principaux contributeurs français étaient Céline Guivarch, Franck Lecocq et Yamina Saheb2
Mavana : Merci pour ces précisions. À la suite de votre travail analytique, pouvez-vous nous en dire plus sur le secteur de l’Internet des Objets ?
Dr GIEC : Bien utilisé, l’Internet-des-Objets fait partie des technologies numériques qui contribueraient à l’atteintes des objectifs de développement durable et notamment l’atténuation du changement climatique. Notamment en permettant d’améliorer la gestion de l’énergie (dans tous les secteurs d’activités), d’augmenter l’efficacité énergétique et de promouvoir l’adoption de technologies à faible émission de gaz à effet de serre (telles que les énergies renouvelables décentralisées). Mais à dire vrai, il nous manque beaucoup de connaissances et de preuves pour établir clairement son impact. Certaines de ces contributions positives risquent d’être contrebalancées par la croissance de biens et services utilisant des terminaux numériques…
Mavana : C’est ce que l’on appelle “l’effet rebond”, c’est bien ça ? C’est-à-dire que l’optimisation d’un élément peut permettre l’accroissement d’un autre élément, provoquant ainsi un transfert d’impacts (parfois encore plus délétères). Nous avons d’ailleurs rédigé un article il y a quelques mois sur l’Evaluation de l’impact environnemental de l’IoT en France, inspiré d’un rapport publié par l’ADEME et l’ARCEP en Janvier 2022.
Dr GIEC : Nous n’avons pas pu considérer le rapport que vous mentionnez car la temporalité de nos propres publications nous a contraint à arrêter de prendre en compte les publications scientifiques à partir d’octobre 2021. Mais nous le lirons avec intérêt. Cela dit, précisons tout de même que les terminaux numériques (et nous incluons les serveurs) augmentent la pression sur l’environnement, principalement à cause du besoin en métaux et à la difficile gestion de leur fin de vie.
Mavana : En effet, dans cet article nous rappelions que, en France, 80% des impacts environnementaux de l’IoT sont liés à la production des terminaux. Pour les 20% restant, y a-t-il des moyens techniques pour limiter cet effet rebond ?
Dr GIEC : Hormis notre vigilance sur nos habitudes de consommations (qui est le premier outil), il faudrait réduire les consommations énergétiques des centres de données, des réseaux et des dispositifs IoT. Et, bien sûr, utiliser de l’énergie électrique la plus décarbonée possible.
Mavana : Vous avez évoqué tout à l’heure que l’IoT pourrait contribuer positivement à la gestion de l’énergie et à l’adoption des énergies renouvelables. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
Dr GIEC : Les énergies renouvelables sont plébiscitées et il serait de plus en plus viable dans beaucoup de régions du monde de leur donner une part prépondérante. Ces énergies sont cependant pour la plupart intermittentes et leur production est géographiquement décentralisée et irrégulièrement répartie. Le besoin d’accorder en temps réel à la fois la production, la distribution et la consommation d’électricité justifie la mise en œuvre de réseaux électriques intelligents aux échelles locales, régionales et nationales.
Mavana : Et justement, ces réseaux intelligents (également appelés “smart grids” par les gens du métier) sont rendus possibles grâce à l’IoT, qui en est un des piliers fondateurs. Dans cette discipline, différents objets sont connectés pour pouvoir faire interagir centres de production, infrastructures de distributions et points de consommation. Le but étant d’ajuster au mieux et en temps réel la puissance à produire pour satisfaire les besoins. On retrouve dans ces architectures différents objets connectés, comme par exemple le compteur intelligent (le fameux Linky en France), les systèmes de commutation des lignes hautes et moyennes tensions (comme le fait Socomec3, un des clients que nous accompagnons), mais également des onduleurs connectés (dans le cas d’autoproduction et d’autoconsommation).
Dr GIEC : oui, vous avez raison d’évoquer l’autoproduction et l’autoconsommation parce que nous observons que ces modes d’alimentation électrique prennent de l’importance.
Mavana : En parlant de modes – de transport cette fois-ci – nous voyons émerger des services d’autopartage, moyens de transports alternatifs à la voiture individuelle. Il s’agit de mettre à disposition des voitures en libre-service qui peuvent être utilisées de manière ponctuelle dans les zones urbaines et péri-urbaines. Un de nos clients, Citiz4, met ainsi à disposition près de 2000 voitures partagées en France. Ce service a pu prendre de l’ampleur grâce à des objets connectés embarqués dans les véhicules, permettant ainsi la réservation et l’ouverture à distance, ainsi que la géolocalisation des véhicules. Qu’en pensez-vous ?
Dr GIEC : Tout d’abord, nous faisons la différence entre autopartage (des voitures mises à disposition pour être partagées par plusieurs usagers), covoiturage (un trajet ponctuellement partagé par plusieurs voyageurs) et chauffeurs partagés (les taxis ou nouveaux services tels que Uber ou Lyft). Les impacts du covoiturage et des chauffeurs partagés sont très discutables et très discutés. Il en va de même avec pour l’autopartage en “free-floating”, c’est-à-dire un véhicule que l’on récupère et que l’on rend un peu n’importe où dans la ville, sans place attitrée. En revanche, l’autopartage dite “en boucle” (la version où l’on rend la voiture là où l’a prise) fait partie d’un panel d’initiatives qui – bien combinées – permettraient en effet de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) liées au transport de passagers et de biens. Il convient tout de même de considérer que le changement de modalités de transport doit être “systémique”, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas seulement de mettre en œuvre une solution technique, mais de considérer que c’est un tout incluant à la fois la numérisation de services, l’adoption du télétravail, l’optimisation des chaînes d’approvisionnement et l’utilisation de mobilités intelligentes et partagées.
Mavana : La numérisation des services ou l’adoption du télétravail permettrait d’éviter des déplacements, mais en quoi les mobilités partagées sont vraiment impactantes ? Nous comprenons intuitivement qu’il y aurait peut-être moins besoin de fabriquer de voitures, et peut-être moins de voitures sur les routes, donc moins de congestion et de pollution ?
Dr GIEC : En effet, Le principal intérêt de ce service de mobilité partagée serait de permettre la modification de la planification urbaine (en prenant en compte les modifications dans la densité, l’accessibilité et l’interconnexion des zones artificialisées). En combinant le service d’autopartage à des programmes qui permettent d’induire des changements de comportements (par exemple une incitation par le prix des transports) ainsi que des investissements dans des infrastructures inter- et intra-urbaines (pour les piétons et les cyclistes par exemple), nous pourrions réduire les émissions de GES dans les pays développés et ralentir la croissance des émissions des pays en voie de développement. Dans le chapitre 10 de notre dernier rapport, nous indiquons que certaines villes ont réussi à réduire la consommation de carburant d’environ 25% en combinant tout cela.
Mavana : Et qu’en est-il du vélo-partage ?
Dr GIEC : Des effets positifs peuvent être immédiatement visibles grâce à ses émissions de transports très faibles (avec des co-bénéfices sur la qualité de l’air). Cependant, à l’instar de l’autopartage, ce type d’usage peut devenir négatif dès lors que l’on adopte une version free-floating pour lequel des véhicules motorisés seront nécessaires pour gérer l’inventaire des vélos (pour la récupération et redistribution des vélos notamment).
Mavana : D’accord, donc ce n’est pas si facile de distinguer le “bon” du “moins bon”. Pouvons-nous alors vous proposer un jeu ? Nous vous donnons un exemple d’objet connecté ou de service IoT qui commence par “smart”, et vous nous dites en deux mots ce que vous en pensez. On essaie ?
Dr GIEC : Allez !
Mavana : Smart packaging ?
Dr GIEC : Les emballages intelligents ? Plutôt mitigé. C’est intéressant pour réduire les déchets alimentaires et augmenter la sécurité alimentaire. Mais cela nécessite d’augmenter les dépenses énergétiques et d’émettre des gaz à effet de serre pour mettre à disposition la matière première et les procédés industriels. En fait, il faudrait étudier au cas par cas.
Mavana : Smart agriculture ?
Dr GIEC : Plutôt positif. Ce domaine où l’on connecte divers éléments des exploitations agricoles permettrait d’optimiser la logistique agricole et de réduire l’utilisation des sols tout en augmentant l’efficacité de l’utilisation des ressources. Il y a l’utilisation de données satellites envoyées sur les terminaux mobiles ou des capteurs installés sur les terrains pour l’irrigation optimale des sols, mais également l’agriculture de précision qui permet une augmentation manifeste de l’efficacité et de la productivité.
Mavana : Climate Smart Forestry ?
Dr GIEC : rien à voir… Climate Smart Forestry est une stratégie liée à l’exploitation des forêts afin d’aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre de nos activités humaines par captation et de créer des synergies avec les autres besoins liés à la forêt. Dans la même veine, il y a des initiatives Climate-Smart AgricultureClimate-Smart Village
Mavana : ah okay… on a un biais du métier, dès que l’on voit “smart” on pense à un objet connecté. Et le bâtiment intelligent, ce qui est appelé Smart building par les gens du métier ?
Dr GIEC : Plutôt positif, si ces technologies sont conjointes à d’autres stratégies telles que la ventilation naturelle, le refroidissement et le chauffage passif, l’utilisation de la luminosité naturelle et l’évolution des mixes énergétiques vers du géothermique, de la biomasse et du solaire (entre autres).
Mavana : La Smart home ?
Dr GIEC : Oula… quand on parle de maison intelligente ou de maison connectée, cela dépend vraiment de quoi nous parlons… dans la catégorie des “petits objets connectés de la maison”, il y a vraiment beaucoup de choses, et nous estimons que ces objets, au niveau mondial, ont consommé près de 7EJ en 2019 !
Mavana : 7 exajoules c’est ça ? attendez, on prend notre calculette… 7 EJ, ça fait environ… 1944 TWh ! euh attendez…. on fait un tour rapide sur le site du gestionnaire du Réseau de Transport de l’Électricité (RTE)5… Oui, donc, depuis 2010, la puissance consommée en France est d’environ 475 TWh tous les ans. En gros, “les petits objets connectés” dans le monde représenteraient la consommation électrique de 4 pays industrialisés comme la France ?!!
Dr GIEC : eh oui ! Cependant, il est probable que l’énergie nécessaire pour ce type de petits objets soit encore supérieure à cela, puisque nous ne prenons pas en compte l’énergie utilisée par les centres de données pour communiquer et piloter ces objets. Et puis surtout, c’est la croissance impressionnante de cette consommation énergétique qui est à considérer. Dans l’Est de l’Asie par exemple, nous parlons de +4740% entre 1990 et 2019 ! (voir notre chapitre 9). Cela dit, certains objets connectés représentent des opportunités de réduction de consommation électrique pour les usagers. Des rapports récents, notamment de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE)6 en 2017, indiquent qu’en connectant des capteurs de chaleur ou de lumière, nous pouvons obtenir des effets bénéfiques non seulement sur le confort intérieur mais également sur la maintenance préventive de équipements et sur l’adaptabilité du réseau électrique (en gérant l’offre et la demande et en réduisant les pics de charge réseau). Nous avons également noté que 7 à 16 emplois pourraient être créés pour chaque million de dollars dépensé dans des équipements connectés qui sont électriquement efficaces.
Mavana : tous ces équipements, on le sait, sont souvent fabriqués bien loin de leur lieu d’utilisation. Alors quid des Smart logistics, c’est-à-dire des capteurs et objets connectés pour optimiser le métier de la logistique et du fret ?
Dr GIEC : Le fret fait effectivement partie des grands enjeux. Nous avons identifié que l’application de l’IoT dans le domaine de la logistique pourrait être un contributeur potentiel d’évitement d’émissions du secteur de la mobilité, si cela est conjoint à une planification de l’utilisation des sols qui intègre les transports. Dit autrement, les solutions connectées ne suffisent pas à elles-seules : il faut également mieux penser l’infrastructure de transport et la façon dont cette infrastructure s’intègre dans notre paysage. Mais il faut encore faire attention à l’effet rebond…
Mavana : encore cet effet rebond ! Vous pourriez nous donner un exemple appliqué à la logistique ?
Dr GIEC : bien sûr ! C’est un exemple donné dans notre Chapitre 5, au sujet des tendances macroscopiques. On y évoque que, en matière de logistique, la gestion du dernier kilomètre (celui juste avant la livraison finale) est lourde et coûteuse. Pour aider cette gestion du “dernier kilomètre” en milieu urbain, les drones sur batterie permettent de livrer des biens plus rapidement et pour des coûts largement inférieurs à des camionnettes de livraison (notamment en s’affranchissant du personnel de conduite), tout en présentant des émissions de GES comparables (si l’on prend l’intégralité de leur cycle de vie). Par conséquent, il est probable que la demande en livraison augmente rapidement. Et donc que l’effet net soit plutôt en défaveur de cette technologie…
Mavana : cette gestion du dernier kilomètre est en effet régulièrement cité comme un des défis à surmonter, surtout en zone urbaine. Et donc, est-ce que la ville connectée, autrement appelée la Smart city, est également intéressante à considérer ?
Dr GIEC : hmmm… cela dépend de quoi nous parlons. Nous avons assez peu de littérature relatant d’un déploiement massif de capteurs connectés et d’optimisation de services dans la ville. Mais la gestion intelligente du trafic routier semble en effet intéressant : en associant des données de capteurs il serait possible de rendre le déplacement routier plus efficace, réduisant ainsi de manière tangible l’intensité du trafic et les émissions de GES associées.
Mavana : nous avons beaucoup parlé de ce qui était visible pour les citoyens et les consommateurs, mais dans l’envers du décor, il faut bien fabriquer tout cela dans des usines. D’un point de vue industriel, qu’en est-il du Smart manufacturing ? On entend parfois parler d’Industrie 4.0, voire 5.0…
Dr GIEC : Les systèmes de Smart manufacturing qui intègrent de l’intelligence industrielle en temps-réel à travers toute la chaîne de production ne sont pas encore très répandus dans le monde industriel. Mais il y a bien quelques exemples qui démontrent que combiner du contrôle de procédés et de l’automatisation peut générer des gains en coûts et en productivité. En 2019, l’AIE6 estimait que le Smart manufacturing pourrait générer une économie d’énergie de près de 15 EJ entre 2014 et 2030 !
Mavana : alors… on reprend la calculette… 15 exajoules… ça veut dire 15 milliards de milliards de joules. Si on reprend le chiffre donné par RTE et si on reste sur la même trajectoire, la France consommerait d’ici 2030… environ 4000 TWh, soit … 14.4 EJ. Woawww! Cela voudrait dire que l’économie d’énergie générée dans le monde grâce au Smart manufacturing pourrait en fait compenser l’intégralité des consommations énergétiques de la France dans les 8 prochaines années ?
Dr GIEC : Si tout cela est bien pensé, installé, et régi, oui. Mais cela fait beaucoup de “si”.
Mavana : Oui et puis… il reste tous les autres pays quand même. Bon, puisque l’on se projette jusqu’en 2030, parlons un peu de prospective alors ! Que dites-vous de la voiture autonome ?
Dr GIEC : Si nous parlons d’un véhicule autonome électrique qui permet de transporter 6 à 16 passagers (à l’instar d’un mini-bus), une étude de 2015 menée aux Etats-Unis9 indique un gain de 94% en comparaison avec un véhicule individuel thermique de 2014. Avec, encore une fois, un co-bénéfice sur l’utilisation de l’espace publique (sur la route et les parkings). Nous mettons en garde tout de même : il est possible que beaucoup de véhicules autonomes se retrouvent avec un seul, voir aucun passager, et que nous observions…
Mavana : … un effet rebond ! Ce que les puristes nomment “le paradoxe de Jevons”.
Dr GIEC : oui, encore une fois, le fameux effet rebond.
Mavana : c’est vrai qu’il faut vraiment y faire attention ! D’après vous, comment pourrions-nous faire pour adopter les solutions connectées les plus vertueuses et repousser les plus délétères ?
Dr GIEC : Les normes sociales. Ce sont les normes sociales qui conduisent les masses à repousser ou adopter telle ou telle technologie, tel ou tel comportement. Plusieurs études – aux USA, en Suède ou aux Pays-Bas par exemple – le prouvent. En réalité, selon beaucoup, la technologie seule ne serait pas suffisante pour atteindre nos objectifs de réduction énergétique.
Mavana : Y’a-t-il d’autres éléments que vous nous conseillez de prendre en compte ?
Dr GIEC : Oui, et pas des moindres ! Nous en parlions plus tôt : la numérisation des activités humaines n’est pas anodine d’un point de vue environnemental et social ! On parle souvent de “dématérialisation”, mais il faut garder en tête que l’utilisation d’objets connectés augmente la masse de déchets électroniques et que leur intégration induit parfois un impact négatif sur le marché du travail, contribuant parfois à exacerber la fracture numérique. Les technologies du numérique en général, et de l’IoT en particulier, ne peuvent être un soutien de la décarbonation de nos activités que si elles sont régies de manière appropriée. L’absence de gestion adéquate dans plusieurs pays a mené à voir s’établir des conditions de travail extrêmement rudes ainsi qu’à des mises en déchets non régulés, voire illégaux. Si nous ne gérons pas collectivement et correctement ces technologies, nous allons augmenter la fracture numérique et il est probable que nous augmentions à la fois les dépenses énergétiques, les inégalités sociales et la concentration des pouvoirs ! Ce qui va à l’opposé de l’atteinte d’objectifs d’atténuation draconiens.

PARTAGER L’ARTICLE

LinkedIn
Email

Ces articles pourraient également vous intéresser

Partager l'article

LinkedIn
Email

D'autres articles