1 août 2024

Rendre son projet IoT plus responsable et durable

L’internet-des-objets (appelé aussi Internet of Things, ou IoT) représente aujourd’hui un levier pour lutter contre le changement climatique et promouvoir un développement plus durable. Près de 84 % des projets IoT contribueraient à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par les Nations-Unies. Parmi eux, 75% concerneraient cinq des principaux ODD, ce qui les rend utiles à nos efforts pour créer un avenir plus durable. Toutefois, il est essentiel de veiller à ce que les initiatives IoT soient conçues et mises en œuvre de manière à maximiser leur efficacité en matière de réduction du changement climatique. Cet article examine les facteurs critiques et les techniques permettant de rendre les projets IoT plus respectueux de l’environnement et plus durables. 

L’internet des objets permettra d'atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) reconnaît le potentiel de l’IoT pour atténuer le changement climatique… s’il est bien fait. 

Comment s'assurer qu'un projet IoT est pertinent pour atténuer le changement climatique ?

Pour s’assurer de la pertinence d’un projet IoT, la méthode d’analyse de Mavana est de comparer trois scénarios clés : 

      1. Comment est organisée l’activité de l’entreprise ou de la collectivité aujourd’hui, sans ce projet IoT ? 

        1. Quel serait l’impact du déploiement de ce projet IoT ou, dans le meilleur des cas, quels seraient les avantages qu’il apporterait ? 

          1. Quel serait l’impact de ce projet IoT si son éco-conception était améliorée ?

        Quels sont les éléments à prendre en compte pour évaluer l'impact d'un projet IoT ?

        1 “Lean ICT”, The Shift Project, 2018
        2 “Évaluation environnementale des équipements et infrastructures numériques en France”, Arcep/ ADEME, 01/2022

        Le plus restreint : la consommation d’énergie de votre projet IoT

        Si vous choisissez de vous concentrer uniquement sur la consommation d’énergie, vous ne vous intéresserez qu’à la consommation d’énergie des appareils, des logiciels et des services de connectivité de votre projet IoT. Si vous multipliez ce chiffre par l’intensité carbone de l’énergie électrique utilisée, cela vous donnera une idée approximative de l’impact de l’usage du projet IoT en termes d’émissions carbone. Toutefois, cet impact ne concernera que la phase d’utilisation de l’évaluation du cycle de vie (qui représente généralement environ 21% de l’empreinte carbone d’un dispositif IoT). En réalité, la phase d’utilisation est plus complexe, avec par exemple un certain temps passé en mode veille. En conclusion, estimer l’empreinte carbone d’un projet IoT en ne tenant compte que de la consommation d’énergie de l’appareil revient à ne s’intéresser qu’à la partie émergée de l’iceberg !

        L’impact climatique : l’empreinte carbone

        En évaluant l’empreinte carbone, vous estimerez le poids carbone intégral de votre projet IoT. Cette approche prend en compte l’impact carbone complet de votre projet IoT, du berceau à la tombe, dans le cadre d’une méthodologie d’évaluation du cycle de vie limitée à un seul indicateur : l’intensité carbone. Les impacts carbone directs et indirects sont pris en compte :
        • l’extraction et la fabrication (à l’aide de la nomenclature carbone) ;
        • le transport utilisé pour acheminer l’appareil depuis l’usine et l’installer ;
        • les émissions de carbone nécessaires pour faire fonctionner l’appareil, le logiciel et la connectivité ;
        • la gestion de la fin de vie (élimination ou recyclage).

        Le plus complet : son empreinte environnementale

        Contrairement à l’empreinte carbone, l’empreinte environnementale prend en compte plusieurs indicateurs d’impact de votre projet sur l’environnement, au-delà du carbone seul. Ce type d’outil de quantification peut prendre en compte, par exemple, l’épuisement des ressources abiotiques (utilisation de minéraux et de terres rares), le volume d’eau utilisé pour produire les microprocesseurs (notamment les wafers de silicium) et l’impact local sur la biodiversité du déploiement de l’infrastructure nécessaire à votre projet. Il s’agit de l’analyse d’impact la plus complète que vous puissiez réaliser.

        Obtenir la vision la plus exhaustive possible de l’impact de votre projet peut faire une différence significative dans les conclusions que vous allez pouvoir faire et donc dans votre trajectoire de réduction de l’impact environnemental de votre projet IoT.

        L’impact environnemental moyen d’un projet IoT donne le résultat suivant :

        Source : “Évaluation environnementale des équipements et infrastructures numériques en France”, Arcep-ADEME, 01/2022

        Réduire l'impact de chaque élément de la solution IoT

        Si l’utilisation d’une solution IoT vous semble indispensable pour répondre à un besoin, une des premières mesures que vous pouvez prendre est de demander à vos différents fournisseurs des informations sur leur propre empreinte environnementale et d’en tenir compte dans votre sélection.
        Les terminaux
        Le hardware est généralement, et de loin, la partie la plus importante de l’impact carbone. Il est important de sélectionner les bons composants matériels, qui correspondent exactement à vos besoins et pas plus (batterie, capteurs, écran…), de faire le bon choix parmi les différents matériaux possibles, de concevoir l’appareil de manière à ce qu’il ne serve qu’au cas d’usage prévu (mais qu’il puisse être amélioré à l’avenir afin d’éviter une obsolescence prématurée). Réflechissez aux réels besoins auxquels votre matériel doit répondre, rien de plus, et d’optimiser la solution complète pour minimiser l’impact matériel.
        Il s’agit là de quelques conseils concernant l’éco-conception d’un produit, mais ce n’est qu’une petite partie de ce que vous obtiendrez grâce à l’Analyse de Cycle de Vie (ou ACV).

        La connectivité
        Il s’agit généralement de l’impact carbone le plus faible de votre projet IoT (pour rappel, cela représente environ 5 %). Choisir un fournisseur de connectivité dont le cœur de réseau est optimisé pour réduire son impact carbone peut être complexe. N’hésitez pas à contacter l’un des architectes de solutions de Transatel pour en savoir plus.
        Notez que l’impact carbone de la connectivité est voué à croître très significativement, du fait de la hausse de la bande passante, ainsi que de la multiplication des data centers, visant à produire un fin maillage du territoire.

        Le socle IT
        Choisissez votre data center avec soin. Plus l’électricité qu’il utilise est exempte d’émissions de carbone, mieux c’est. Mais considérez également l’énergie de secours qu’il utilise, son optimisation énergétique réelle (appelée PUE pour Power Usage Effectiveness). Vous pouvez penser qu’il est préférable d’utiliser un fournisseur de services cloud dont le data center est déjà bien rempli, espérant avoir un impact marginal très faible. La réalité est néanmoins un peu plus complexe. En réalité, plus il y a de monde, plus il fait chaud. Pour 1°C de plus, l’énergie nécessaire pour le refroidir n’est pas du tout linéaire : le premier °C nécessite un peu d’énergie, le deuxième beaucoup plus, et ainsi de suite.

        Comment calculer les émissions de carbone ?

        Il est possible de calculer les émissions de carbone de votre projet IoT vous-même en utilisant des ratios, tels que le poids de l’appareil x un coût électronique normalisé du carbone par kg. Cette méthode est imprécise, mais elle donne tout de même un premier ordre de grandeur. L’Analyse de Cycle de Vie est le modèle de quantification le plus détaillé et le plus exhaustif. Cependant, c’est un outil qui nécessite du temps et des sources de données précises, qui sont assez difficiles à obtenir. N’hésitez pas à contacter l’équipe de Mavana qui vous accompagnera dans cette démarche. Ils pourront vous conseiller sur la méthodologie la plus adaptée à de vos besoins, votre budget et vos éventuelles contraintes.

        5 choses à faire pour réduire les émissions de carbone de votre projet IoT

        Cet article a été rédigé en collaboration avec Transatel (filiale du groupe NTT)
        Transatel est le premier agrégateur d’opérateurs mobiles alternatifs (MVNO) en Europe. Disponible dans plus de 200 pays et territoires, sa plateforme de connectivité cellulaire IoT est aujourd’hui utilisée par de nombreux industriels internationaux tels que Airbus, Stellantis, Jaguar Land-Rover ou Worldline. Les cartes SIM et eSIM de Transatel connectent plusieurs millions de véhicules et de terminaux professionnels comme grand public à travers le monde. Grace à sa propre infrastructure télécom et des accords d’accès réseaux 2G, 3G, 4G, LTE-M et 5G négociés directement avec des centaines d’opérateurs mobiles à travers le monde, Transatel est en mesure de répondre aux exigences de couverture et de qualité de service de ses clients partout dans le monde, quels que soient leur secteur d’activité ou leurs applications métiers. Pour plus d’informations, rendez-vous sur http://www.transatel.com/fr/

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